Nicolas Louvain

Depuis l’obtention de mon baccalauréat en sciences économiques et sociales, option anglais, mon objectif de carrière est l’accès aux fonctions d’enseignant-chercheur. Cela est probablement dû à tous ces personnages de professeurs de mes romans de science-fiction et dont je ne peux me départir.

J’ai souhaité rappeler mon passage par la remise à niveau en science de l’Université d’Orsay, le PCS0 ou premier cycle scientifique année zéro, car c’est une étape importante de mon parcours, et j’y ai rencontré des enseignants-chercheurs formidables. C’est ça que je garde à l’esprit lorsque j’enseigne aux étudiantes et étudiants de l’IUT. J’espère être aussi important pour eux que d’autres l’ont été pour moi.

Mon parcours a été universitaire. Après le lycée en Picardie, j’ai rejoint l’Université d’Orsay jusqu’au Master de chimie inorganique, obtenu en 2005. Puis, j’ai choisi d’aller passer ma thèse de doctorat à l’Université d’Angers, thèse obtenue en octobre 2008. Deux semaines avant la soutenance, je me souviens d’un voyage relativement éprouvant où j’ai rejoint l’aéroport de Francfort pour un entretien avec Shuhei Furukawa et Ryotaro Matsuda, entretien dans le Starbucks de l’aéroport, avant de m’envoler pour Manchester pour un second entretien avec Richard Winpenny et David Collison. J’hésitais entre le Royaume-Uni et le Japon. Finalement, j’ai fait les deux. Après un an en post-doctorat à l’Université de Manchester, j’ai rejoint le groupe de Shuhei Furukawa grâce à une bourse JSPS. Deux ans après, je reviens en France pour un post-doctorat financé par le CNES sur les batteries à ions lithium et les cathodes fluorées.

Et en septembre 2013, je suis nommé maître de conférences à l’Université de Montpellier. La première année, je bénéficie d’une décharge de 64 h éq. TD qui me permet de parfaitement m’intégrer dans mes nouvelles fonctions et mon nouvel environnement. En effet, la nouveauté réside également dans le fait que l’enseignement est réalisé à Sète, et pas à Montpellier, et même si j’avais visité le département avant le concours, une année n’a pas été de trop pour m’adapter à un rythme de travail différent de ce que j’avais connu auparavant, notamment pendant l’année d’ATER à Clermont-Ferrand. Le planning de cours est fait de telle sorte que je passe en moyenne, sur une année, une journée et demie par semaine à Sète. Les créneaux d’enseignement sont groupés sur une demi-journée, ou une journée complète, me laissant le loisir de la recherche en laboratoire. Les collègues du département sétois sont pour la plupart des enseignants-chercheurs, et l’organisation des enseignements s’en ressent. D’après moi, un enseignant-chercheur est toujours enseignant et chercheur, et je ne conçois pas mon métier sans l’une ou l’autre de ces facettes.

La chimie des interfaces est au centre de mes travaux de recherche depuis plusieurs années. L’interface, selon Gibbs, n’a pas de volume, pas d’épaisseur. Et pourtant, c’est bel et bien là que sont définies de nombreuses propriétés des matériaux, c’est là également que se produisent des réactions chimiques décisives. De la chimie aux interfaces à la chimie des interphases, voici le thème de mes recherches.

Enseignant-chercheur depuis septembre 2013, à l’IUT de Montpellier-Sète, en chimie inorganique.