Présentation

L’Institut Charles Gerhardt Montpellier (UMR 5253) est un laboratoire de recherche pluridisciplinaire se composant de cinq départements rassemblant près de 500 personnels. L’ICGM contribue au développement des recherches en chimie dans le but d’élaborer et de caractériser des matériaux complexes présentant des fonctionnalités à fort impact sociétal, tout particulièrement dans les domaines de la santé, de l’environnement et de l’énergie.

La maîtrise de toute la chaîne de compétences dans l’élaboration de matériaux complexes positionne favorablement les activités de recherche de l’ICGM non seulement dans le paysage montpelliérain mais aussi à l’échelle nationale et internationale.

Le projet “Une chimie des matériaux au service de l’homme et de la société” porté par l’intégralité de l’UMR, s’articule autour de cinq axes complémentaires:

  • Matériaux moléculaires
  • Matériaux macromoléculaires
  • Matériaux poreux et hybrides
  • Matériaux pour l’énergie
  • Chimie physique théorique

Ces cinq axes, en forte interaction les uns avec les autres, permettent d’organiser les recherches autour des différentes échelles de temps et d’espace qu’il est nécessaire de maîtriser pour parvenir à concevoir des matériaux fonctionnels complexes innovants pour des applications dans les domaines de la santé, de l’environnement et de l’énergie.

L’une des clefs de voûte de toutes ces recherches répond à la volonté de comprendre et utiliser les différents types d’interactions intermoléculaires pour proposer des stratégies de synthèse mettant en exergue des processus coopératifs et des synergies entre motifs fonctionnels différents.

Missions et thématiques

Le projet scientifique de l’ICGM a pour objectif de créer des matériaux fonctionnels via la mise en œuvre d’une chimie économe en atomes et en énergie, de les caractériser et de décrire leurs propriétés depuis l’échelle nanométrique jusqu’à celle des systèmes, d’évaluer leurs performances et de les incorporer dans des dispositifs d’usage.

Sur le plan fondamental, la priorité de l’ICGM est d’assurer son identité au plus haut niveau international dans les thématiques d’excellence de ses départements de recherche dans les cinq domaines suivants :

  • La chimie douce et l’auto-assemblage moléculaire pour la préparation et la structuration multi-échelle de matériaux organiques, inorganiques, hybrides et de matériaux biosourcés,
  • La chimie macromoléculaire et les polymères avancés,
  • La fonctionnalisation des surfaces, la chimie et la physicochimie interfaciales appliquées à l’électrochimie du solide, à l’adsorption et à la catalyse,
  • La chimie quantique et la modélisation des propriétés des molécules jusqu’à celles des systèmes,
  • La chimie du solide et la cristallochimie.

En termes d’applications, les domaines d’intervention de l’ICGM concernent des enjeux sociétaux forts:

  • Les matériaux pour l’énergie, l’imagerie et le stockage de l’information,
  • La valorisation et la conversion des ressources renouvelables,
  • La protection de l’homme et de son environnement
Charles Gerhardt

Né à Strasbourg le 21 août 1816, Charles Gerhardt fait ses premiers pas en chimie auprès d’Otto Erdmann à l’école de commerce de Leipzig.

Après de brefs épisodes dans l’usine de plomb de son père et à la cavalerie, il reprend ses études en 1836 à Giessen sous la tutelle du Professeur Liebig. Il se rend à Paris en 1838 où il suit les cours de Jean Baptiste Dumas et travaille avec Auguste Cahours sur les huiles essentielles, vivant précairement de l’enseignement et des traductions de certains écrits de Liebig.

Bénéficiant de l’influence de Dumas, c’est en 1841 qu’il se voit attribuer la Chaire de Chimie de la Faculté des Sciences de Montpellier, devenant Professeur titulaire en 1844, poste qu’il occupera jusqu’en 1851.
Charles Gerhardt quitte Montpellier dès 1848 pour Paris où il établit une Ecole de Chimie Pratique qui ne connaîtra pas un réel succès. En 1855, il rejoint la Faculté des Sciences et l’Ecole Polytechnique de Strasbourg et meurt le 19 août de l’année suivante.

Les principaux faits de sa carrière sont la synthèse des acides anhydriques et notamment la synthèse de l’acide acétylsalicylique (l’aspirine). Avec son collègue Auguste Laurent, il contribue à réformer les méthodes de la formulation chimique en insistant sur la distinction entre atomes, molécules et équivalents. Il fût celui qui introduit la notion de fonction en chimie organique. Parmi ses principaux ouvrages, se trouvent le Précis de chimie organique (1844-1845), et le Traité de chimie organique (1853-1856).

 

Quelques dates