Odile Eisenstein

Odile Eisenstein s’est intéressée depuis la plus grande partie de sa carrière à l’étude par des méthodes théoriques de la structure et la réactivité de systèmes moléculaires en général comportant des métaux de transition. Ses travaux ont contribué à une meilleure compréhension des transformations chimiques, en particulier en relation avec la catalyse homogène. Elle a collaboré durant toute sa carrière avec des groupes d’expérimentateurs exerçant dans de nombreux pays. Sa carrière scientifique ayant commencé dans le début des années 1970, elle a vu l’évolution des méthodes de calcul et des sujets étudiés avec un changement drastique vers des méthodes plus quantitatives en passant du 20^ème au 21^ème siècle. En ce qui la concerne, elle a mis en avant l’interprétation des résultats qu’elle considère comme étant essentielle à l’interaction avec les expérimentateurs. Les améliorations importantes dans les méthodes théoriques lui ont permis d’apporter des informations importantes sur le mécanisme de réaction de la métathèse des oléfines avec des complexes de Schrock (Coll. C. Copéret et X. Solans Monfort). Les principes ainsi dégagés ont permis de rendre la réaction de métathèse énantiosélective (Schrock et Hoveyda). Ces dernières années, elle a montré que les déplacements chimiques RMN pouvaient informer sur la compréhension de la réactivité des espèces étudiées lorsque l’anisotropie du déplacement chimique était considérée. Les premières études ont été développées sur des complexes de type d⁰ ML_nR par mesure et calcul des déplacements chimique en RMN du solide du C 13 (Coll. C. Raynaud et C. Copéret). D’autres réactions et atomes sont étudiés par Copéret. Elle poursuit son intérêt pour la RMN dans le cas de d’intéraction halogène (Coll. C. Raynaud, R. N. Perutz (York), A. Castro). Ces dernières années, elle a abordé l’étude de la structure et de la réactivité des organométalliques d’alcalino-terreux en solution par la dynamique moléculaire ab initio pour rendre compte correctement de la dynamique du solvant, un facteur déterminant dans ces réactions (Coll. M. Cascella, Hylleraas center, University Oslo). Un mécanisme de la réaction de Grignard a donc été proposé 120 ans après sa découverte. Toujours en collaboration avec M. Cascella, elle étudie maintenant les analogues de la réaction (effet de sel, mélange de solvant organique/polaire etc.